jeudi 31 janvier 2013

Rue Mouftard




                                       Elle pleure la siphonnée du huitième
Elle pleure son heure énième

Front collé à la vitre unique

Elle boit son Paname onirique



Et sa tête tourne comme un manège pure sang

Carrousel trouble aux reflets d’argent

                          Réfléchissant la rue marchande criarde

                           Aux passants débordés aux filles musardes



       Putain de vie chagrine mon heure

    Se dit-elle à toute heure



   Et les autos paniques glissent sur la chaussée

      Aux pavés anthracite tout mouillés

                       Et les chevaux galopent sur le toit aux chats

Miaulant griffant à tour de bras



Putain de vie chagrine mon heure

     Se dit-elle à toute heure



Et Paris se moque se mouche dans la vitre 
Dans la vitre unique


Laurette

01/06/04

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